samedi 21 mars 2015

Tu dors Nicole, de Stéphane Lafleur

En voilà un petit film québécois frais - quoique nébuleux - et original!
On rencontre Nicole, insomniaque, dans la chambre légèrement kitsch d'un amant d'une nuit qu'elle quitte nonchalamment au matin.
Cette été-là, Nicole a la maison de ses parents à elle toute seule, et y invite sa vieille copine Véronique à dormir. Les deux filles traînassent, s'ennuient, font un mini-golf, mange des glaces puis, Nicole ayant nouvellement acquis sa propre carte bancaire grâce à son travail dans une friperie, toutes les deux décident sur un coup de tête d'acheter deux billets et un guide pour l'Islande: l'objectif? N'y rien faire, mais ce sera "un beau rien".
Entre temps le frérot débarque avec ses amplis, sa guitare, sa batterie, sa table de mixage et deux musiciens dont l'un d'eux fraîchement débarqué dans le groupe. Les cinq jeunes cohabitent, se dévisagent, boivent des bières autour de la piscine familiale.
Les scènes de répétition, repos, friperie alternent avec d'autres plus oniriques dans lesquelles Nicole erre dans son quartier en pleine nuit et assiste à des scènes étranges, le tout sur fond de musique planante, discordante - un peu à la American Beauty parfois.
Bref, il ne se passe rien d'extraordinaire dans ce petit film, mais les images en noir et blanc sont soignées, tout comme les relations, subtilement mises en scène et une bande-son qui fonctionne bien.
J'ai parfois été amusée de quelques métaphores un peu trop voyantes, des raccourcis faciles - l'ex de Nicole qui lui explique ce qu'est un geyser en quelques phrases alors qu'ils se rencontrent par hasard, le tout préfigurant le bouillonnement intérieur de Nicole et l'explosion annoncée d'ici la fin du film.
Un film sans doute un peu trop léché, trop travaillé, mais riche en atmosphère!
P'tit plus attribué à Catherine Saint-Laurent et Francis La Haye.



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