samedi 11 avril 2015

Un Parfum d'herbe Coupée, de Nicolas Delesalle

Troisième lecture pour le prix Relay.

Nicolas Delesalle, s'adressant à son arrière-petite-fille fictive qu'il nomme Anna, replonge dans des fragments de son passé: instants de bonheur, rencontres, révélations et tout ce qu'il ne comprenait pas encore clairement que son regard d'adulte réinterprète.
Par petites touches - la lecture dans un journal d'un accident tragique de car scolaire et la mort de tous ces enfants de son âge - le décès de son grand-père qu'il connaît si peu, celle de son chien, enfin - il fait l'apprentissage de la mort, ce qui sera le fil d'Ariane de ce roman autobiographique.
Parfois nostalgiques, mais pas trop, ces instants de vie sont agréables à relire, d'autant plus que je suis à peu près de la même génération, à cinq ans près: Goldorak, l'année 1986, Balavoine, les Restos du Coeur, la fin de l'URSS, toutes ses références me parlent, bien sûr. Le roman est bien construit, donnant à la fois une impression de fulgurances des souvenirs et d'unité, le livre se refermant plus ou moins là où il avait commencé, et les chapitres en eux-mêmes sont souvent composés comme de courtes nouvelles, avec une chute finale qui chamboule le reste du texte.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai pris plaisir à le lire.


Je ne dormais jamais avant cinq heures du matin, ça me donnait un genre, je me prenais pour les mecs qui écrivaient les livres que je lisais.

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