lundi 14 mars 2016

La Compagnie des Artistes, de Chris Womersley


J'aime les romans initiatiques, car sur un terreau fertile se mêle aventure et l'étude psychologique. Dans ce roman au titre que je trouve ridicule - et dont le côté serein ne reflète absolument pas le contenu du livre - un jeune garçon de dix-huit ans, Tom, quitte sa petite ville, une mère divorcée distante et deux grandes soeurs harcelantes pour s'installer dans l'appartement de sa tante qui vient de décéder. 

Celle-ci, que Tom vénérait, vivait dans un quartier bohème de Melbourne, de quoi faire rêver l'ado en quête de sensations. Il rencontre bientôt Max Cheever et ses amis, artistes vivant aux marges de la société, buveurs, drogués et dandy. 
Jeune et naïf, Tom admire la bande et laisse tomber l'université pour vivre à leur rythme. Passif, il se laisse embarquer dans le projet d'enlèvement de la célèbre Femme qui pleure de Picasso, tout juste rachetée par le musée de la ville.
La première partie du roman se développe tranquillement, installant les personnages et le quartier. Ensuite, le rythme s'emballe autour d'un Tom dépassé et désarmé, avant le dénouement. 
Cairo, Melbourne
L'intrigue aurait pu s'enfoncer plus loin dans la noirceur, mais elle est agréable et suffisamment prenante pour se laisser embarquer avec le personnage. Les autres ne sont pas très originaux, le couple Max - Sally m'a souvent fait penser à Nicole et Dick, dans Tendre et la Nuit, ainsi que leur mode de vie bohème et leurs aspirations - mais j'ai aimé ce milieu décalé et j'ai été prise par l'histoire. 
Je ne le conseillerais pas aux grands amateurs de thriller, bien sûr, mais si vous cherchez un roman pour un bon weekend au chaud - ou au soleil! - celui-ci est pas mal du tout.
Merci beaucoup à Babelio et Albin Michel.


L'innocence, je l'ai depuis compris, est un état à chérir et à redouter tout à la fois.

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